"Avec le collage, Laurence Hochin met en mouvement sa pensée pour revisiter et fragmenter les territoires et les corps. Devant une œuvre de Laurence Hochin on croit voir une peinture. Les effets de lumière et les combinaisons d’une palette qui mêle le sombre au radieux, participent à une impression mouvante, une sensation dynamique qui pourrait s’apparenter, un instant, à des traits de pinceaux. Cette optique chromatique fait surgir le merveilleux. L’expérience presque hallucinatoire révèle des astuces de style et d’échelle, d’optique et de lumière.
Les sujets représentés sont réels, sans critères sociaux. Ils sont mis en lumière à partir du ressenti personnel de l’artiste, sans jugement de valeur. New-York, Dakar, Paris, Budapest, La Camargue, Saint-Malo… Les références éclatées des lieux évoqués sont aussi explicites que les traits parfaitement identifiables de ses autoportraits. Du morcellement à la reconstruction, la réinterprétation figurative du motif défend la finesse d’une véritable dentelle de papier."
Caroline Carnault